dimanche 5 octobre 2008

Si vis pacem, para bellum

On peut comprendre l’attitude de nos pères dans les armées qui précédèrent la Deuxième Guerre Mondiale ; « la génération du feu » avait tout donné en 14-18 pour que la « Grande Guerre » fût la « der des der ». saignée à blanc avec 1.300.000 tués, 3 millions de blessés, dont 1 million d’invalides, la France voulait avant tout éviter un nouvel affrontement ; mais ce désir de paix à tout prix, elle allait le payer très cher.
Aujourd’hui les Français semblent être convaincus qu’il n’y aura jamais plus de conflit auquel la France serait mêlée directement. Une armée réduite mais professionnellement bien préparée et équipée, suffirait donc pour des interventions ponctuelles dans des régions où règne l’instabilité et où la France aurait soit des intérêts à défendre soit une mission humanitaire à remplir. C’est oublier un peu vite la nature humaine du fauve le plus meurtrier de la planète : l’homme.
Nous ne disons pas que nous sommes à la veille d’un conflit qui obligerait la France à prendre les armes mais, pour autant, peut-on affirmer que c’est là chose impossible dans un avenir même lointain ?
Certains experts en polémologie sont de cet avis mais nous savons que les experts en tout genre ont toujours raison jusqu’au moment où les faits démontrent qu’ils ont tort..
Des nuages montent à l’Est qui ne présagent rien de bon pour les voisins immédiats de la Russie et avons vu qu’une telle puissance agit exactement comme elle l’entend malgré les tentatives d’apaisement d’autres pays, dont la France, par la voix de son Président, Nicolas Sarkozy. Quelles sont les intentions de la Russie ? Les vieux réflexes sont intacts et nul ne sait comment ils joueront. Et puis il y a l’autre Béhémoth, décidé à occuper la première place un jour ou l’autre, et à ne laisser aucun autre pays la lui ravir : la Chine.
Qu’y changeraient quelques régiments régionaux français qu’on dissout aujourd’hui ? Probablement rien. Oui, mais si tous les pays de l’Union Européenne se mettent à raisonner de cette façon que deviendra cette troisième ou quatrième puissance mondiale virtuelle ? Disons-le tout net : une proie bien tentante et ce cauchemardesque Armageddon, dont on refuse jusqu’à l’idée, pourrait alors devenir réalité.

A méditer : En 1939, la France, alors peuplée de 40 millions d’habitants, déployait sur ses frontières de l’Est et du Nord-Est quelques 2 millions d’hommes.
Proportionnellement à ces chiffres, en cas de conflit, la Chine pourrait mettre en ligne entre 65 et 70 millions de soldats…